jeudi 9 août 2018

Effet de vague, Saison 1 - Jana Rouze [Elise]



Roman ErotiqueNew Adult

VF Lu en VF
VO Pas traduit
1I Narrateur: 1ière personne
3P Nombre Narrateurs: 3 personnages
NE Suite: Effet de vague - Saison 2


Resume
Le sexe, c’est facile. L’amour, c’est une évidence qui s’impose. La confiance, c’est plus compliqué. Que fait un homme qui n’a confiance en personne et ne ressent aucune émotion quand le « coup d’un soir » fait ressurgir le passé sombre qu’il avait enterré ?

Matt Garrett est un capitaine d’industrie qui n’a pas l’habitude d’être dominé ni dompté. Alors que tout les sépare, il rencontre Alex Sand, une jeune avocate franco-américaine dont le rêve est de travailler à la Cour Pénale Internationale de la Haye.

Pas ce qu’il y a de plus facile.

Entre eux, l’attirance est immédiate.

« – Qu’est-ce que je risque si je ne passe qu’une seule nuit avec vous ?

– Vous devriez pouvoir survivre à une nuit. »

L’ histoire d’une nuit va dès lors rapidement se compliquer.


Tout d'abord, je tiens à remercier la Maison d’Édition Addictives de m'avoir fait parvenir ce roman. Malheureusement, mon avis est en demi-teinte et je dois admettre que j'ai peiné à terminer ce roman.

« Les vagues ne se brisent pas entre elles. Seuls les écueils les brisent. Et la vie est pleine d’écueils. »


En premier lieu, je vais énoncer tous les points positifs de ce roman. Déjà, Alexiane vient de terminer ses études de droit et souhaite devenir avocate. Cela m'a permis de beaucoup m'identifier à elle puisque moi même j'étudie le droit dans ma licence et j'ai donc retrouvé beaucoup de notions que je connais comme la hiérarchie des normes par exemple.

Le deuxième point très positif de cette histoire, c'est le cadre. En effet, pendant une partie du roman, les deux protagonistes vont se trouver au Japon et j'ai trouvé ça particulièrement original puisque ça change des Etats-Unis qui est le lieu commun je dirais à un grand nombre de romans de ce genre.

La découverte du Japon introduit le troisième point positif de ce roman : l'art du bondage japonais (le Kinbaku). Là encore, c'est une pratique que je n'avais jamais lu dans ce genre donc le roman gagne encore en originalité. Le principe est d'avoir un "dominant" et un "dominé". Le "dominé" se fait attacher par son partenaire à l'aide de cordes. Ce que j’ai beaucoup apprécié découvrir c’est que c’est avant-tout un art et que ce n’est pas du tout abordé de façon sado-masochiste dans ce roman comme ça peut l’être dans “Cinquante nuances de Grey” (mais nous reviendrons d'ailleurs sur ce roman dans la partie négative). Ici, il n’y a ni fouets, ni cravaches, simplement le fait d’être lié par des cordes et de le faire de façon artistique, comme pour façonner un tableau en quelque sorte. Tout est fait bien sûr dans le respect de la femme et j’ai grandement apprécié que l’auteure fasse découvrir cette pratique dans son roman.

Le quatrième point positif est la documentation très poussée qu'il y a dans ce roman. Pour vous dire, j'ai appris beaucoup de choses ! Tout d'abord, je ne savais pas que le "Chat à neuf queues" était un objet de torture. Surtout, j'ai découvert l'existence d'un groupe sanguin très rare et peu connu : le groupe sanguin "Bombay". Je n'en avais encore jamais entendu parler ! Tout le monde connait les groupes sanguins classiques : A, B O et AB. Pourtant, il existe un groupe sanguin qui s’appelle “Bombay” (du nom de l’endroit où il a été découvert) et qui est extrêmement rare et très précieux. Les médecins traquent les personnes qui ont ce groupe sanguin car ils peuvent sauver n’importe quelle personne ! C’est également appelé le “sang en or”.

Enfin, le cinquième point positif est l'aspect écologique du roman. En effet, les bâtiments de Matthew, et plus largement son entreprise, sont créés dans le respect de l'environnement.

Jusque là, tout va bien. Les points positifs sont très nombreux. Pourtant, l'auteure a tout gâché en s'inspirant d'une histoire bien trop connue de tous ...


« L'amour est une escroquerie qu'on raconte aux enfants. »


Avant d'entamer le vif du sujet qui a fait baisser ma note de ce livre, j'ai remarqué un passage à la page 174 qui m'a fait penser à une conversion entre Tris et Quatre dans "Divergente". Le passage est le suivant :

" - Me contrôler ? Vous êtes sérieux ?

- Pas vous. Votre esprit.

- Vous voulez contrôler ce que je pense ?

- Pourquoi ? Cela vous fait peur ?

- Pas vous ?

- Non. Je n’ai pas peur que vous rentriez dans ma tête."

Personnellement, je trouve que ce passage est bien trop ressemblant à celui dans lequel Quatre s'apprête à montrer à Tris son paysage des peurs.

Enfin, j'en viens maintenant au plus gros point noir de ce roman : la trop forte ressemblance avec "50 nuances de Grey". Sachez que je suis allée faire un tour sur les réseaux sociaux de Jana Rouze et ô surprise : c'est une fan de la saga puisqu'elle a posté des photos avec les deux acteurs principaux des films. Malheureusement, ça s'est beaucoup trop ressenti dans "Effet de vague".

La ressemblance commence d'abord par les personnages. En effet, Matt Garett ressemble à Christian dans son côté dominateur et intrusion dans la vie privée d'Alexiane. C’est également un milliardaire, comme Christian évidemment et qui est plus âgé que Alexiane. Cette dernière quant à elle ressemble à Anastasia dans le côté jeune fille de vingt deux ans qui sort de ses études et qui est encore vierge et n’a donc aucune expérience sexuelle (sexualité qu'elle va découvrir avec Matt Garett évidemment). Jusque là encore, c'est une ressemblance que l'on peut trouver dans d'autres romans. Attendez. Ce n'est que le début.

Enormément de scènes ressemblent aussi étrangement à “50 nuances de Grey”. Tout d’abord, lorsque Matt va faire découvrir à Alexiane l’art du bondage japonais, elle va avoir la même réaction que Anastasia quand Christian lui montre sa “salle de jeux”. Je la cite, page 225 : “J’y suis ! On va jouer en réseau. Ils ont quoi ici ? Je ne connais que la Wii, moi”. Souvenez-vous, quand Christian parle à Anastasia de sa “salle de jeux”, sa première réaction est de demander s’il s’agit d’une salle avec des jeux vidéos !

Ensuite, vient la scène où Matt emmène Alexiane faire un tour en hélicoptère pour lui montrer la vue en hauteur. Ça ne vous rappelle pas étrangement la même scène où Christian emmène Anastasia faire un tour d’hélicoptère en pleine nuit à Seattle ?

La description de l’appartement de Matthew fait également beaucoup penser à celle de Christian Grey. D’ailleurs, je me suis imaginée exactement le même appartement tellement les deux me paraissaient semblables !

Il y a également la fameuse scène avec le glaçon : lors d’une scène érotique, Matthew va titiller Alexiane à l’aide d’un glaçon. Tout le monde sait que Christian Grey fait la même chose avec Anastasia. Même la fin ne rattrape pas le reste puisqu'elle est également semblable à celle de "50 nuances de Grey" !

« Quand tu me touches, il y a une forme de grâce chez toi que je peux perdre à tout moment. Entre nous, tout est incertain et ça me rend fou… Fou de toi, ajoute-t-il d’une voix profonde, pleine de charme. »


Pour terminer, il y a autre chose qui m'a agacée : le fait que l'auteure nous rabâche les oreilles avec l'Iphone des protagonistes. Enfin, la notion de “vie privée” est assez douteuse dans ce roman. Je m’explique. Matthew, en tant que dirigeant d’une très grande entreprise, ne peut laisser aucune information fuiter. De fait, ses employés sont surveillés. Alexiane va notamment avoir un mouchard implanté dans son téléphone et sa réaction lorsqu’elle l’apprend est juste … incompréhensible. Je cite le passage : “Choquer n’est pas le mot que j’aurais choisi”. Ce à quoi Matthew lui rétorque : “Quel mot aurais-tu choisi ?”. Attention, accrochez-vous, la réponse d’Alexiane est : “Sexy”. D’où c’est sexy de se faire tracer, d’avoir quelqu’un qui, en permanence, consulte tous vos mails, tous les SMS que vous recevez ?

En conclusion, cette histoire avait, de prime abord, un fort potentiel avec des thèmes très peu abordés ailleurs (voire pas du tout) mais qui a été gâchée par le fanatisme trop présent de l'auteure pour l’œuvre de E.L James.

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