vendredi 30 juillet 2021

The Kiss Quotient - Helen Hoang [Elise]



ContemporainRomance

VF Lu en VF
VO The Kiss Quotient
3E Narrateur: 3ème personne du singulier
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NNE One-shot


Resume
Stella Lane est une jeune femme brillante pour qui les chiffres n’ont aucun secret. Si sa vie professionnelle est parfaitement épanouie et qu’elle adore travailler avec des algorithmes pour prévoir la consommation de la population, sa vie personnelle est plutôt un échec, à ses yeux et à ceux de sa mère. Elle est affectée du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, qui la tient éloignée des autres. Comment se faire des amis lorsqu’on cumule une grande timidité et une franchise un peu brutale ? Que l’on craint le contact des autres ? Quant à sa vie amoureuse… Elle est inexistante…

Stella comprend mal l’intérêt d’avoir un homme dans sa vie mais, curieuse et poussée par sa mère qui se désespère de la voir célibataire et sans enfant, elle décide de résoudre ce problème comme une équation mathématique : avec méthode et détermination. C’est pour cela qu’elle va avoir recours aux services d’un escort boy.


Une bonne lecture dans l’ensemble, intéressante de par son sujet traité, à savoir : l’autisme. Dans cette histoire nous suivons donc Stella atteinte du syndrome d’Asperger et dont la mère lui met la pression pour avoir des petits-enfants. N'ayant jamais véritablement eu de petit ami, Stella va donc faire appel à Michael, un escort pour lui apprendre les bases des relations amoureuses et du sexe.

J’avoue que j’avais peur du côté escort justement et des nombreuses scènes de sexe que cela pourrait engendrer. Toutefois, je dois admettre qu’il n’y en a pas énormément, pour mon plus grand bonheur, car toutes les scènes “d’initiation au sexe” m’ont laissée assez hermétique. C’est vraiment la façon dont fut traité le sujet de l’autisme qui m’a intéressée et je dois bien avouer que celui-ci est très bien abordé. En outre, il faut savoir que l’auteure, Helen Hoang, est atteinte du même syndrome que Stella donc ce personnage est largement inspiré de son propre vécu, ce qui confère une touche de réalisme.

« Toutes les choses qui font de toi une femme différente te rendent parfaite. »


Pour les personnes qui ne sont pas familières avec l’autisme, c’est un très bon roman pour aborder ce sujet, tout y est très bien décrit comme les sensations d'oppression et de malaise que Stella peut ressentir dans des lieux où il y a trop de monde ou trop de bruit, sa crainte à l’idée d’engager la conversation avec des personnes qu’elle ne connaît pas de peur de les blesser involontairement, son besoin de routine ou encore sa tendance à l’obsession. D’ailleurs, il y a une phrase que dit Stella dans le roman et qui résume parfaitement bien les choses : “Une conversation pour moi, c’est un champ de mines”.

D’ailleurs, ayant terminé récemment la série Netflix “Atypical” (qui traite aussi du sujet de l’autisme), j’ai forcément retrouvé des similitudes entre le personnage de Sam et celui de Stella mais aussi des divergences que l’auteure souligne d’ailleurs dans sa note de fin : les hommes et les femmes atteints d’une forme d’autisme ne vont pas se comporter de la même façon. Les femmes ont tendance à vouloir cacher leur trouble aux autres et essayer de se “fondre dans la masse” tandis que les hommes n’hésitent pas à se montrer tels qu’ils sont en société.

« Il savait que la situation était temporaire et que rien de tout ça n'était réel, que ça finirait mal, mais il avait fait ce qu'un escort ne devrait jamais faire. Il était tombé amoureux de sa cliente. »


Dans ce roman la culture vietnamienne est également mise à l’honneur puisque le personnage masculin, Michael, est vietnamien et j’ai trouvé ça vraiment très intéressant. C’est un homme qui pratique l’escorting depuis 3 ans pour pouvoir payer les factures qui s’accumulent. Michael n’est donc pas aisé et n’exerce pas le métier de ses rêves à savoir : être styliste et créer sa propre ligne de vêtements. A contrario, Stella vient d’un milieu mondain et très riche et elle exerce le métier qui lui plaît : celui d’économètre. On a donc aussi ce choc des cultures en filigrane du sujet de l’autisme qui est particulièrement intéressant. Michael ne se sent pas à la hauteur d’une femme comme Stella, il pense ne rien avoir à lui apporter (mis à part du sexe) et Stella pense également ne pas être à la hauteur pour un homme comme Michael à cause de son autisme.

Ce fut donc une très bonne lecture dans l’ensemble avec des sujets vraiment très intéressants et très bien traités. Je déplore juste la taille de la police d’écriture dans la version française chez Hugo Roman : elle est minuscule ! C’est vraiment désagréable, c’est la première fois que je vois un roman avec une police d’écriture aussi petite dans cette maison d’édition. D’ailleurs, à l’époque où il était sorti en grand format je l’avais acheté avant de le revendre directement sans le lire pour cette raison. Je me suis dit que j’allais attendre la sortie poche. Malheureusement, ce roman n’est jamais sorti en poche donc je l’ai finalement racheté en grand format. Même si je porte des lunettes pour lire, je dois dire que ce n’était vraiment pas confortable mais bon, ça reste un détail qui n'entache en rien le contenu du livre.

Pour information, une adaptation cinématographique de ce roman serait vraisemblablement prévue.

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