mardi 28 août 2018

Les démons de Cendrillon - Gally Lauteur [Elise]



Romance

VF Lu en VF
VO Pas traduit
1I Narrateur: 1ière personne
1P Nombre Narrateurs: 1 personnage
NNE Suite: One-Shot


Resume
A chaque époque son conte de fées !

Je m'appelle Emy et jouer les Cendrillon, non merci ! Pourtant j'ai tout pour le rôle:

- Un job où je suis exploitée

...par des démons du rock au lieu de deux belles soeurs

- Une marraine

...complètement loufoque

- Des chaussures

... qu'il m'arrive de perdre en soirée

- Une invitation au bal enfin, si j'y vais !

- Des princes potentiels

Et ingérables !

Laissez-moi vous raconter ma version de l'histoire ...


Tout d’abord, je tiens à remercier Bod pour l’envoi de ce service presse. C’est avec un plaisir immense que j’ai pu découvrir la plume de Gally Lauteur au travers de cette histoire. En effet, je n’ai pas lu son précédent roman qui est “Ne m’appelez-pas Blanche-neige”.

Il faut savoir que je ne suis pas une adepte du conte de Cendrillon. Je ne l’apprécie pas particulièrement. Pourtant, je dois dire que l’avoir découvert en version complètement loufoque et déjantée m’a presque réconciliée avec le conte originel.

« Je ne veux pas être un ange pour toi, avais-je murmuré. Et si tu me vois comme tel, alors arrache-moi les ailes. »


En premier lieu, je souhaite parler du graphisme de la couverture. Je la trouve magnifique et j’aime particulièrement l’idée de retrouver la pantoufle de vair à chaque en-tête de chapitres. Il y a également de petites décorations en bas de page et je trouve cela très plaisant. La couverture autant que la mise en page du roman forment une harmonie parfaite ! C’est un ouvrage d’autant plus agréable à lire que les pages sont aérées et les chapitres sont très courts. C’est très plaisant puisque cela rend la lecture beaucoup plus fluide. Ce roman est également composé d’une nouvelle bonus écrite par Gally Lauteur ainsi qu’une interview.

Pour ce qui est de l’histoire, je dois admettre que j’ai eu des difficultés à me plonger dedans. En effet, j’avais du mal à adhérer au personnage de Emy et plus particulièrement à son humour que je trouvais assez lourd. Je pense notamment à “Quarante nuances de Guy”, “Après de Emma Tadd” ou encore “Horry Patter”. Je ne trouvais pas ça particulièrement amusant et j’avais peur que cela se poursuive jusqu’à la fin du roman.

Heureusement, j’ai commencé à accrocher au personnage d’Emy à partir du moment où son passé refait surface. A ce moment là, j’ai enfin pu la découvrir sous un autre jour et être touchée par son histoire. Oubliez la jolie Cendrillon aux formes parfaites. Emy n’est pas parfaite. Elle a des kilos en trop, ce qui lui a fait subir les brimades de la part de ses camarades de classe lorsqu’elle allait à l’école. J’ai aimé que, pour une fois, l’héroïne ne soit pas parfaite et filiforme. Est-ce que quelques rondeurs nous empêcheront d’être une princesse ? Non. Mille fois non. J’ai alors compris que l’humour lourdingue de Emy au début du roman qui me faisait lever les yeux au ciel n’était finalement qu’une carapace et un rempart pour camoufler son manque de confiance en elle.

J’ai également aimé le cadre de ce roman. En effet, l’histoire se déroule à Paris et avoir une Cendrillon parisienne, c’est pas commun !

« Nous nous aimons, imparfaits et lâches dans la découverte de notre amour, courageux et fragiles dans l’aveu de nos sentiments réciproques. »


J’ai adoré retrouver tous les codes de Cendrillon en version remastérisée. Cendrillon aka Emy ne se fait pas martyriser par ses deux belles-sœurs mais par les quatre stars du groupe 4 Devils (d’où le titre du roman). Emy est en effet leur assistante ! Lucifer n’est pas un chat mais un patron tyrannique du nom de Thomas. La citrouille pour se rendre au bal (euh en boîte de nuit pardon) est une limousine. La marraine de Cendrillon la fournit même en préservatifs (parce qu’on sait tous ce qui se passe après minuit, dit-elle). On retrouve également le clin d’œil à la citrouille puisque la marraine d’Emy s’en sert pour concocter une soupe magique ainsi que les fameux douze coups de minuit.

J’ai complètement adhéré à cet aspect loufoque ! Moi qui n’apprécie pas plus que ça le conte originel, rien que le fait de l’imaginer remanié à la sauce de Gally Lauteur, ça prend tout son charme ! Bizarrement, j’aurais beaucoup plus rigolé devant cette version complètement barrée de Gally Lauteur !

Pourtant, malgré une histoire complètement loufoque et déjantée, l’auteure arrive quand même à incorporer des thèmes très forts. : le deuil (Emy a perdu son père) mais aussi l’homosexualité, l’acceptation de soi ou encore la peur du regard des autres.

« J'ai trouvé mon prince, malgré les méandres sinueux de mon âme et les soubresauts de mon coeur incertain. Je l'ai trouvé malgré mes faiblesses. »


Il y a de nombreux flashbacks du passé de Emy qui sont importants pour expliquer l’histoire au présent. Je dois admettre d’ailleurs que Gally Lauteur a très bien su gérer les deux temps ! Est arrivé un moment où je me disais que l’auteure avait introduit trop de personnages masculins. Il y avait trop de princes pour Emy, si bien que ça en devenait barbant. Pourtant, la fin arrive et j’ai réussi à être surprise et finalement je me suis rendue compte que c’était bien joué de la part de l’auteure.

Je pense d’ailleurs que c’est le genre de roman qu’il faut lire une deuxième fois pour bien cerner toutes les subtilités. A la première lecture c’est impossible, en tout cas pour ma part, de bien cerner toutes les allusions de l’auteure. Mon esprit était davantage concentré sur le nombre de personnages à assimiler et les caractères de chacun. Je pense qu’en ayant maintenant l’histoire générale en tête, une deuxième lecture permettrait d’avoir un regard plus neuf pour se dire : “Ah oui, c’est vrai que là il y avait des signes”.

« Ce sont mes imperfections qui ont mené mes pas jusqu'à lui et c'est pour ces imperfections qu'il m'aime telle que je suis. »


J’ai globalement adhéré à l’humour de l’auteure et notamment à quelques répliques comme : “Ton coiffeur est nul, il t’a laissé une tête sous tes cheveux !” ou encore le passage où la marraine de Cendrillon lui tend un préservatif pour se rendre au bal ! Cependant, j’ai moins adhéré au remaniement des titres de romans connus comme je l’ai énoncé précédemment.

En conclusion, ce roman n’est pas un coup de coeur mais il m’a fait passer un très bon moment de lecture. Il plaira aux adeptes d’humour loufoque et d’histoires déjantées. C’est un roman rafraîchissant pour l’été et sans prise de tête. De cette première expérience d’un écrit de Gally Lauteur, je retiendrais que c’est une romancière qui fait du bien : à l’âme et au moral.

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