dimanche 16 décembre 2018

Viens, on le fait - Nicolas Carteron [Elise]



Contemporain

VF Lu en VF
VO Viens, on le fait
3E Narrateur: 3ième personne
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NNE One-Shot


Resume
Qui n’a jamais rêvé de dîner avec son écrivain préféré ?

William James, l’énigmatique romancier à succès, a pensé à tout pour satisfaire ses lecteurs.

Caché dans l’un des six cent mille exemplaires de son nouveau livre, un unique ticket attend un heureux gagnant.

À la clé, une soirée en tête-à-tête avec lui.

Anna s’évade de sa routine, partagée entre ses enfants, son mari et son travail, grâce à la lecture.

Elle ignore que le roman qu’elle vient d’acheter s’apprête à bouleverser sa vie.

Il ne devait s’agir que d’un dîner, une rencontre furtive entre deux inconnus.

Il suffira d’un secret partagé pour tout faire basculer.


Ce roman fut une bonne surprise. J'ai d'abord été happée par le synopsis. En effet, le concept du ticket d'or n'est pas sans rappeler le célèbre "Charlie et la chocolaterie" mais à choisir entre visiter la chocolaterie ou rencontrer mon écrivain préféré pour un dîner en tête-à-tête, je prends sans réfléchir la deuxième option !

« Mon corps est tétanisé face à tant de beauté, somptuosité miroitée par l’éclat de ses billes ensorcelées »


J'ai particulièrement aimé le fait que la relation entre Anna et William se construise sur la base d'une correspondance épistolaire. Cependant, ne vous y méprenez pas : ce roman n'est pas qu'une simple romance contemporaine ! J'ai retrouvé par moments quelques codes propres au thriller avec du mystère, une enquête, des secrets etc. Pour moi, ce roman est un savoureux mélange entre un contemporain et un roman à suspens !

L'autre point savoureux dans ce roman c'est que les personnages ne sont pas parfaits ! Ils ont leurs failles et notamment William qui est un être très névrosé. J'ai beaucoup aimé cet aspect de l'histoire qui montre qu'on a beau être très célèbre, on en reste pas moins un être humain.

« Les mots restent bien coincés devant cette fille qui ne demande pas mieux que de se faire aimer. »


Nicolas Carteron a une plume vraiment très poétique faite de rimes et de métaphores. Je vous prends l'exemple de cette phrase : “Mon corps est tétanisé face à tant de beauté, somptuosité miroitée par l’éclat de ses billes ensorcelées”. Malheureusement, c'est là que va arriver pour moi le point négatif de ce roman : parfois, il y a trop de poésie justement.


« L'éternité c'est long, surtout vers la fin. »


Pour justifier mon propos je prends l'exemple d'un passage érotique dans le livre. Lors de cette dite scène on passe par mille métaphores parmi lesquelles : "la racine", "le bourgeon", "la branche", "l'arbuste", "la pelouse" puis on passe carrément aux fruits avec "la banane" et enfin on passe à l'espace avec "la fusée". Très clairement, je n'ai pas du tout adhéré à cette scène car pour ma part on partait beaucoup trop loin dans les métaphores pour une scène de sexe. De plus, j'étais plutôt hilare à la lecture de cette scène et je me demande sincèrement si c'était vraiment l'effet recherché par l'auteur ?!

« Comme j'aimerais que choisir ne soit pas renoncer. »


En conclusion, j'ai passé un bon moment de lecture avec cette histoire plutôt originale et cette plume que je ne connaissais pas même si je déplore l'usage parfois beaucoup trop intempestif de métaphores.

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