jeudi 31 octobre 2019

PS : je ne t'ai jamais dit - Brigid Kemmerer [Elise]



Young Adult

VF Lu en VF
VO More than we can tell
1E Narrateur: 1ière personne
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NNE One-Shot


Resume
Ils cherchaient des réponses. Ils se sont trouvés.

Emma a créé un jeu vidéo. C'est un oasis où elle se réfugie chaque jour. Même si un joueur la harcèle en ligne.

Rev pensait avoir réussi à fuir son passé. Pourtant une lettre de son père ravive ses souvenirs et réveille ses vieux démons.

Ces deux lycéens, que tout oppose, se rencontrent au détour d'un chemin. Commence alors une relation inattendue.

Mais les secrets ont un prix. Et ceux de Emma et Rev pourraient bien tout gâcher ...


J’attendais ce roman avec tellement d’impatience que j’ai foncé dessus à sa sortie ! Il faut dire que “PS : tu me manques” avait été un énorme coup de coeur, se hissant dorénavant parmis mes romans Young Adult préférés. Malheureusement, j’ai été déçue. Est-ce parce que j’avais mis la barre trop haute ?

Toujours est-il que j’ai trouvé que l’auteure s’était éparpillée sur beaucoup de sujets : le cyberharcèlement, la maltraitance, la religion, le sexisme ou encore le divorce. Le thème du cyberharcèlement et celui du sexisme étaient intéressants. Ce n’est pas souvent dans la littérature que l’on met en garde les adolescents contre les dérives d’Internet et des rencontres malencontreuses que l’on peut y faire. L’auteure montre également très bien le sexisme : “T’es une fille donc t’as rien à faire sur un jeu vidéo”. Elle évoque également le sexisme au sein des écoles de médecine et c’est un aspect de l’histoire que j’ai trouvé très intéressant. Le thème de la maltraitance quant à lui a déjà été maintes et maintes fois évoqué dans la littérature. Elle montre les traumatismes qui résultent d’une enfance maltraitante. Je trouve que le thème de la maltraitance ajoutait beaucoup de pathos à l’histoire et je pense que l’auteure aurait dû se focaliser sur un seul thème : le cyberharcèlement.

D’ailleurs, le résumé nous annonce la couleur : Emma a créé un jeu vidéo et elle se fait harceler par un inconnu en ligne. Avec ça, il y avait de quoi faire pour bâtir un roman avec une intrigue haletante : mais qui est donc ce mystérieux harceleur ? Que lui veut-il ? Dès le début du roman j’ai émis des hypothèses, allant jusqu’à accuser l’entourage d’Emma. J’étais vraiment à fond mais j’ai vite déchanté quand j’ai compris que finalement l’auteure n’en avait pas fait le sujet principal. Au final, comme je l’ai dit précédemment, l’auteure a voulu s’éparpiller sur trop de thèmes différents et c’était trop.

A ce titre, il y a une scène que j’ai trouvé totalement inutile concernant le personnage de Declan de "PS : tu me manques". Je veux bien revoir les personnages du tome précédent, c’est sympa mais pour moi cette scène n’avait pas sa place au milieu de l’histoire de Emma et Rev. Ca ne faisait que prolonger l’histoire et j’avais l’impression que l’auteure s’éparpillait vraiment sur des choses qui n’avait pas lieu d’être. Mince, moi je voulais savoir qui était ce mystérieux C0chemar qui harcelait Emma depuis le début. In fine, la révélation n’est pas dingue. L’auteure nous balance un nom sans explication alors que je m’attendais à une révélation sensationnelle sur un personnage dans l’entourage d’Emma (j’ai vraiment accusé tout le monde). Au final, je me rends compte que j’ai cherché des indices là où il n’y en a jamais eu et finalement, même si ce roman permet de sensibiliser aux dangers d’Internet, je pense qu’il y a d’autres romans sur ce sujet qui seront plus percutants.

Pour vous dire, j’ai terminé le roman hier et la fin n’est tellement pas marquante que je ne m’en souviens plus. Le seul vrai rebondissement dans le roman arrive à 50 pages de la fin (sur un livre de tout de même 442 pages) et même ce rebondissement je l’ai trouvé too much. Il m’a laissé de marbre, tout simplement.

Le personnage d’Emma est souvent agaçant. Elle embrasse le personnage principal masculin, lui envoie des coeurs par SMS mais par derrière elle va dire à un autre mec : “C’est juste un ami pour moi".

Après, je n'enlèverai pas à Brigid Kemmerer que ses histoires sont toujours très addictives. J'ai quasiment englouti 140 pages en une soirée, me couchant à 1 heure du matin. J'avais déjà eu cette sensation d'addictivité avec "PS : tu me manques". C'est un point fort de la plume de Brigid Kemmerer.

En conclusion, un roman dont j’attendais la traduction française avec impatience mais que j’ai trouvé décevant. Des sujets intéressants pour sensibiliser les adolescents sur des thèmes d’actualité : le cyberharcèlement et le sexisme entre autres. Malheureusement, je pense qu’il y a d’autres romans sur ce thème qui vous laisseront un souvenir plus marquant que celui-ci.

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