vendredi 17 janvier 2020

Nos âmes tourmentées - Morgane Moncomble [Elise]



New AdultRomance

VF Lu en VF
VO Nos âmes tourmentées
1E Narrateur: 1ière personne
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NNE One-Shot


Resume
Pourra-t-il lui redonner le sourire ?

Lorsqu'Azalée revient à Charleston, sa ville natale, ce n'est pas de gaîté de coeur. Elle a préféré partir quelques années auparavant pour échapper à des souvenirs pénibles et pour mettre le plus de distance possible entre elle et ceux qui lui ont fait du mal.

Sa mère, avec qui elle n'avait plus aucun lien, vient de mourir lui laissant sa maison et une succession à régler.

Là voilà de nouveau dans la maison familiale, pour un temps qu'elle espère le plus bref possible.

Jusqu'à ce qu'elle fasse la connaissance d'Eden, son nouveau voisin.

Il est charmant, amusant, différent des hommes qu'elle a rencontrés jusqu'alors. Il lui donne envie de changer, de bousculer le fragile équilibre qu'elle avait trouvé loin d'ici. Peut-être même de céder à son attirance. De vivre heureuse à nouveau tout simplement.

Mais cela impliquerait de rester à Charleston. Est-elle capable de faire table rase du passé, d'oublier tout ce qui s'est passé ici ?

Eden a ses propres fêlures mais il est prêt à l'aider. Azalea a un long chemin à parcourir mais il pourrait la conduire vers l'amour et le bonheur.


DECEPTION. Je ne peux pas nier que Morgane Moncomble est très douée, qu’elle écrit très bien pour son jeune âge et que sa plume est addictive. Je ne peux pas nier non plus que j’ai adoré toutes les références à l’univers Disney dans ce livre (et à Bradley Cooper mon amour) mais je m’égare. Une belle plume et des références sympathiques n’auront pas suffit à me faire accrocher davantage à cette histoire. Je m’explique.

J’ai toujours eu un faible pour les romances qui prennent leur temps, celles où les personnages apprennent vraiment à se connaître et je m’attendais à ça en lisant “Nos âmes tourmentées”. Je m’y attendais parce que l’auteure elle-même a vendu son roman comme plus “mature” que ses précédents et aussi parce que les personnages sont un peu plus âgés que les précédents (aka les Violan et les Zason). Je me suis dit : “Chouette, des personnages un peu plus adultes, je vais enfin avoir une belle romance qui prend son temps”. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.

« Si personne ne vous l’a dit aujourd’hui : vous êtes forts, ne serait-ce que pour avoir survécu à cette journée. Mine de rien, ce n’est pas toujours facile. »


Pour moi, la romance est beaucoup trop rapide pour un livre qui atteint presque les 500 pages. L’histoire d’un voisin qui tombe instantanément sous le charme de sa voisine et ladite voisine (qui ne cesse de répéter pendant tout le livre qu’elle a du mal à faire confiance aux hommes à cause de son passé à juste titre) succombe pour lui au bout de 100 pages environ. Si bien qu’on arrive à la moitié du bouquin et l’affaire est déjà pliée si vous voyez ce que je veux dire. Alors non, malheureusement ce n’est pas le genre de romance qui me plaît. Surtout pas sur un roman aussi gros qui plus est.

Malheureusement, il n’y a pas que la romance qui m’a posé soucis. Il y a aussi le fait que je n’ai eu aucune surprise en lisant ce livre car dès le premier chapitre du point de vue d’Eden, j’avais déjà deviné son “secret” (on repassera pour l’effet de surprise). Parlant d’Eden, je n’ai pas supporté les répétitions du surnom “beauté” à tout bout de champ. C’est quelque chose qui m’avait déjà exaspéré dans “Beautiful Disaster” de Jamie McGuire puisque Travis dit tout le temps à Abby “poulette”. Voilà ce que ça m’a rappelé. Surtout que le surnom “beauté” sortait dans des situations parfois qui n’avaient pas lieu d’être, ce qui fait que j’ai souvent levé les yeux au ciel, je l’avoue.

« Nous formions une symphonie. Un concerto des corps et des coeurs qui dit je t'adore, j'ai besoin de toi, ne pars pas. »


Par ailleurs, j’avais déjà eu ce constat avec le précédent roman de l’auteure (“Aime-moi je te fuis”) mais j’ai vraiment encore une fois eu l’impression que l’auteure avait rédigé une liste de thèmes plus difficiles les uns que les autres avant d’écrire son histoire et qu’elle avait coché des cases au fur et à mesure. Pour moi, c’était trop. A la fin, il se passe quelque chose et ce qui n’est pas normal, c’est que je n’ai pas ressenti quoi que ce soit alors que j’aurais dû face à quelque chose d’aussi horrible. Je n’ai rien ressenti, j’ai simplement levé les yeux au ciel. Malheureusement, j’ai du mal avec la surenchère de drames et cette volonté de vouloir traiter de pleins de sujets à la fois mais d’en laisser beaucoup sur le pas de la porte sans même les développer.

Je pense aussi que j’ai lu trop de romances déjà qui abordent le sujet de la violence parentale (cf “Hopeless” de Colleen Hoover) ou du harcèlement (cf “Ce qui ne te tue pas de Georgia Caldera). Il existe déjà des tas de romans qui ont abordé ces thèmes-là donc je n’ai rien ressenti de nouveau.

« J'ai choisi de me sauver au lieu d'attendre que quelqu'un le fasse pour moi. »


Enfin, je trouve qu’il y a trop d’idéaux féministes. Il y a d’ailleurs une phrase dans le roman que je n’ai pas aimé qui dit que toutes les femmes devraient être féministes. Je ne suis pas d’accord. On peut très bien être pour l’égalité entre les hommes et les femmes mais ne pas être féministe pour autant.

Je pense qu’à l’avenir je vais mieux réfléchir avant d’acheter les romans de cette auteure car malheureusement, c’est le troisième que je lis et je n’ai aucun coup de coeur à chaque fois et bien souvent, mes avis sont mitigés … Après, je pense qu’il peut plaire à d’autres qui n’ont pas déjà lu énormément de romans sur ces sujets-là et qui adhèrent aux romances rapides. Malheureusement, ce n’est pas mon cas. J’attendais un peu plus de résistance de la part d’Azalée au regard de son passé, surtout qu’elle dit à plusieurs reprises faire des cauchemars et avoir du mal à faire confiance aux hommes pourtant avec Eden j’ai eu l’impression que ça coulait de source, qu’il n’y a pas eu l’étape de la vraie rencontre où on apprend à connaître la personne au fur et à mesure. J’aurais aimé une Azalée plus renfermée sur elle-même vis-à-vis d’Eden parce qu’au final j’ai eu l’impression que c’était très rapide entre eux, comme s’ils se connaissaient déjà alors que pas du tout.

Comme quoi, ce n’est pas parce qu’un livre fait beaucoup de bruit qu’il nous plaira forcément. C’est dommage.

1 commentaire:

  1. Bon je vois un peu plus ton avis de cette manière ! Je peux comprendre tes points négatifs même si je n'ai pas ressenti du tout la même chose, mais peut-être parce que je lis beaucoup moins de romance comme tu m'as dit que tu avais déjà vu souvent ce sujet. C'est vrai qu'en en lisant davantage, certaines choses m'affecteraient peut-être moins ! Après je suis d'accord pour le fait de mettre pleins de thèmes difficiles, pour le coup ça ne m'a pas dérangé car ça brasse une grande diversité à mes yeux, ça m'a juste saoulé pour le point "féminisme" - bien sûr j'adore quand on parle du féminisme mais là la radio féminisme me semblait pas super bien amenée ou un peu forcée, les sujets auraient pu être abordés différement surtout que comme je t'avais dit y a parfois dans ces romans quelques remarques qui relèvent du sexisme ordinaire donc bon...

    RépondreSupprimer