Chacun né dans un pays différent.
Chacun traqué et hanté par sa propre guerre.
Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes...
Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...
Inspirée par la plus grande tragédie de l'histoire maritime, Ruta Sepetys lève le voile sur une catastrophe scandaleusement occultée de la Seconde Guerre mondiale, qui a fait au moins six fois plus de victimes que le Titanic en 1912.
“Le sel de nos larmes” est un chef d’oeuvre. C’est désormais mon roman préféré de Ruta Sepetys. Je suis à la fois ébahie, choquée, ébranlée par ma lecture. C’est un livre qui est nécessaire car personne ne devrait oublier ce qui s’est passé la nuit du 30 janvier 1945 même si l’Histoire a préféré occulter ce qui constitue encore aujourd’hui la plus grosse catastrophe maritime de l’Histoire écrasant de loin les très célèbres Titanic et Lusitania. En effet, si le Titanic a fait près de 1 500 victimes et le Lusitania près de 1 200, le Wilhelm Gustloff a vu périr plus de 9 000 personnes … soit 6 fois plus que le Titanic ! Comment alors pouvons-nous rester dans l’ignorance ? Comme le dit si bien Ruta Sepetys : “Une fois les survivants disparus, il ne faut pas laisser la vérité disparaître avec eux. S’il vous plaît, donnez-leur une voix.”
« La guerre nous a-t-elle rendus mauvais ou a-t-elle seulement activé un mal qui se cachait déjà en nous ? »
Dans ce roman, Ruta Sepetys donne justement la voix à quatre personnages : Joana, Florian, Emilia et Alfred. Quatre personnages aux origines différentes dont les chemins vont se croiser. J’ai aimé cette alternance de points de vue et plus spécifiquement ceux de Joana et de Florian (oui, je l’admets, je suis tombée amoureuse de Florian une dizaine de fois dans ce roman). Les chapitres sont extrêmement courts (allant jusqu’à une page seulement parfois et n’excédant jamais les dix pages). Cela rend la lecture extrêmement fluide et surtout addictive. C’est un roman qui pourra aisément vous piquer des heures de sommeil car on ne voit pas le temps passer. On oublie même qu’on lit un livre. On est avec les personnages. On est avec Joana, Florian, Emilia et Alfred. On marche sur la glace avec eux, on est épuisés avec eux, on perd espoir avec eux, puis on y croit avec eux. En soit : on est avec eux du début jusqu’à la fin.
Je pensais que l’histoire allait commencer directement sur le bateau mais en fait pas du tout. Pendant la première moitié du roman on suit les personnages dans leur longue et périlleuse marche à travers le froid pour fuir. C’est d’autant plus terrible quand on les voit croire que le pire est derrière eux en embarquant sur le Wilhelm Gustloff. Ils pensent que c’est fini, qu’ils sont enfin sauvés, alors que nous lecteurs, sommes impuissants et savons très bien que le pire n’est malheureusement pas derrière eux : il est à venir.
« Elle n'est plus que larmes ; elle n'est plus que sel à la mer. »
En montant à bord du Wilhelm Gustloff, ils pensaient fuir la progression des soviétiques, c’était sans compter les sous-marins russes … Je vous laisse imaginer les dégâts que causent des sous-marins (donc des appareils situés sous le Wilhelm Gustloff et qui envoient par en dessous des torpilles). Ces scènes-là étaient très dures à lire (notamment quand on sait comment les gens sont morts). C’est simple : le Wilhelm Gustloff aura mis 50 minutes pour sombrer.
Pourtant, à l’origine, le Wilhelm Gustloff n’était pas destiné à des fins militaires. En effet, il s’agissait d’abord d’un navire de croisière qui avait pour but d’offrir des vacances aux classes ouvrières et aux classes moyennes. C’est au déclenchement de la seconde guerre mondiale qu’il a été réquisitionné en navire-hôpital.
Franchement, “Le sel de nos larmes” c’est une mine d’informations historiques. Déjà sur le naufrage en lui-même mais aussi sur pleins d’autres aspects de la guerre que je ne connaissais pas. Par exemple, l’opération Hannibal était totalement inconnu pour moi. Cela consiste en une gigantesque évacuation des populations civiles par voie maritime. C’est dans le cadre de cette opération que le Wilhelm Gustloff a donc été réquisitionné.
« Oui, ma chérie, l'existence peut être solitaire pour les êtres vraiment exceptionnels. Voilà pourquoi je bâtis et garnis mon nid avec des pensées de toi. »
Et si le Titanic a eu le droit à son précieux “coeur de l’Océan” (dans le film de James Cameron j’entends), le Wilhelm Gustloff a lui aussi eu droit à un oeuvre de taille à son bord (et c’est non fictif pour le coup) : la Chambre d’Ambre. C’est passionnant de voir à quel point Ruta Sepetys s’est imprégnée jusqu’au bout de l’histoire du Wilhelm Gustloff et on ne peut que la remercier et l’admirer pour avoir raconté et nous avoir fait vivre ce terrible naufrage comme si nous y étions.
J'ai également apprécié que l'auteure fasse un lien avec son précédent roman. En effet, Joana est la cousine de Lina, le personnage principal de "Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre" !
Enfin que dire de l'histoire d'amour ... juste sublime ! A la hauteur de celle entre Rose et Jack dans Titanic ! Ou comment tomber amoureux et s'aimer quand leurs vies ne tiennent plus qu'à un fil ?
C’est un roman qui ne se lit pas mais qui se vit.
Dans ce roman, Ruta Sepetys donne justement la voix à quatre personnages : Joana, Florian, Emilia et Alfred. Quatre personnages aux origines différentes dont les chemins vont se croiser. J’ai aimé cette alternance de points de vue et plus spécifiquement ceux de Joana et de Florian (oui, je l’admets, je suis tombée amoureuse de Florian une dizaine de fois dans ce roman). Les chapitres sont extrêmement courts (allant jusqu’à une page seulement parfois et n’excédant jamais les dix pages). Cela rend la lecture extrêmement fluide et surtout addictive. C’est un roman qui pourra aisément vous piquer des heures de sommeil car on ne voit pas le temps passer. On oublie même qu’on lit un livre. On est avec les personnages. On est avec Joana, Florian, Emilia et Alfred. On marche sur la glace avec eux, on est épuisés avec eux, on perd espoir avec eux, puis on y croit avec eux. En soit : on est avec eux du début jusqu’à la fin.
Je pensais que l’histoire allait commencer directement sur le bateau mais en fait pas du tout. Pendant la première moitié du roman on suit les personnages dans leur longue et périlleuse marche à travers le froid pour fuir. C’est d’autant plus terrible quand on les voit croire que le pire est derrière eux en embarquant sur le Wilhelm Gustloff. Ils pensent que c’est fini, qu’ils sont enfin sauvés, alors que nous lecteurs, sommes impuissants et savons très bien que le pire n’est malheureusement pas derrière eux : il est à venir.
En montant à bord du Wilhelm Gustloff, ils pensaient fuir la progression des soviétiques, c’était sans compter les sous-marins russes … Je vous laisse imaginer les dégâts que causent des sous-marins (donc des appareils situés sous le Wilhelm Gustloff et qui envoient par en dessous des torpilles). Ces scènes-là étaient très dures à lire (notamment quand on sait comment les gens sont morts). C’est simple : le Wilhelm Gustloff aura mis 50 minutes pour sombrer.
Pourtant, à l’origine, le Wilhelm Gustloff n’était pas destiné à des fins militaires. En effet, il s’agissait d’abord d’un navire de croisière qui avait pour but d’offrir des vacances aux classes ouvrières et aux classes moyennes. C’est au déclenchement de la seconde guerre mondiale qu’il a été réquisitionné en navire-hôpital.
Franchement, “Le sel de nos larmes” c’est une mine d’informations historiques. Déjà sur le naufrage en lui-même mais aussi sur pleins d’autres aspects de la guerre que je ne connaissais pas. Par exemple, l’opération Hannibal était totalement inconnu pour moi. Cela consiste en une gigantesque évacuation des populations civiles par voie maritime. C’est dans le cadre de cette opération que le Wilhelm Gustloff a donc été réquisitionné.
Et si le Titanic a eu le droit à son précieux “coeur de l’Océan” (dans le film de James Cameron j’entends), le Wilhelm Gustloff a lui aussi eu droit à un oeuvre de taille à son bord (et c’est non fictif pour le coup) : la Chambre d’Ambre. C’est passionnant de voir à quel point Ruta Sepetys s’est imprégnée jusqu’au bout de l’histoire du Wilhelm Gustloff et on ne peut que la remercier et l’admirer pour avoir raconté et nous avoir fait vivre ce terrible naufrage comme si nous y étions.
J'ai également apprécié que l'auteure fasse un lien avec son précédent roman. En effet, Joana est la cousine de Lina, le personnage principal de "Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre" !
Enfin que dire de l'histoire d'amour ... juste sublime ! A la hauteur de celle entre Rose et Jack dans Titanic ! Ou comment tomber amoureux et s'aimer quand leurs vies ne tiennent plus qu'à un fil ?
C’est un roman qui ne se lit pas mais qui se vit.
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