vendredi 26 février 2021

Road's End - Charly Reinhardt [Elise]



New AdultRomance

VF Lu en VF
VO Road's End
3E Narrateur: 3ème personne du singulier
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NNE One-shot


Resume
Vittoria est à court d’options. Perdue dans la région des Grands Lacs, seule sous la pluie, elle n’a plus que ce poste de serveuse au Road’s End pour tout espoir.

À tel point que Ford, le patron, ancien démineur blessé au combat, n’a pas le cœur de lui refuser cette embauche. C’est dans ce bar sans prétention, auprès de Ford, mais aussi de son frère Aaron, et du jeune Liam à l’histoire tourmentée, que Vittoria qui a grandi dans une prison dorée expérimente une toute nouvelle vie. Ford et elle ne viennent pas du même monde, c’est sûr... mais sous ses dehors bourrus et peu expressifs, le patron du Road’s End va se révéler de plus en plus attirant.

Ces deux-là ont-ils une chance de vivre leurs sentiments naissants, alors même que le lourd passé de Vittoria risque bien de la rattraper ?


Quelle surprise. Un schéma, certes, classique (une romance dans un bar entre le patron et la serveuse). Pour autant, j’ai été complètement happée par cette histoire qui sort complètement des sentiers battus.

Dès le départ, j’ai été frappée par la plume de l’auteure qui est absolument sublime. La narration à la 3ème personne du singulier pourra peut-être en dérouter quelques-uns au début mais je vous assure qu’on s’y fait très vite et que ça ne pose pas de soucis, bien au contraire.

Ford, le personnage masculin est le patron du bar “Road’s End”. C’est un homme bourru et silencieux, une sorte d’ours mal léché et je fonds toujours pour ce type de personnage. J’aime leur complexité et voir leur carapace s'étioler au fur et à mesure. Et puis, entre nous, Ford est plutôt charmant dans le genre grand brun barbu.

« On ne choisit pas toujours sa famille, n'est-ce pas ? L'important, c'est de s'en trouver une quelque part, comme on peut. De s'en choisir une. »


Pour autant, je pense que la plus grosse surprise de ce roman reste Vittoria, le personnage féminin. En effet, moi qui m’attendait à rencontrer une héroïne “classique”, je ne peux finalement la comparer à aucune autre parce qu’elle est unique. Elle est touchante, attendrissante, tellement douce et bienveillante. Alors non, elle ne ressemble pas aux héroïnes “classiques” que l’on retrouve habituellement dans la romance : Vittoria n’a guère d’expérience dans le domaine des relations amoureuses, elle passe son temps libre à dévorer des livres, elle s’habille de façon stricte et elle se rend à la messe chaque semaine. Vittoria, c’est vraiment la force de ce roman. Elle est tout simplement … elle. Tout à la fois unique, singulière, touchante et surprenante.

C’est une histoire qui permet de se questionner sur les préjugés que l’on peut porter sur autrui. Les personnages en sont remplis au début du roman mais vont tous apprendre à aller au-delà, à se découvrir, à s’apprivoiser et … à s’aimer.

« Les mots engagent, les mots font peur. Les mots peuvent faire souffrir. Car si rien n'est construit, on ne peut rien briser, n'est-ce pas ? »


Et parlant d’amour, j’ai été comblée par la romance qui prend vraiment son temps (vraiment, vraiment, son temps). Je suis une adepte de la romance slow burn et celle-ci, je peux le dire, en est une. La relation prend le temps de s’installer, les deux personnages principaux ne tombent pas amoureux au premier regard, bien au contraire. D’ailleurs, dès le départ Ford est franc : Vittoria n’est pas son genre. Mais, Ford n’est pas vraiment celui de Vittoria non plus.

J’ai adoré le vouvoiement entre les deux qui s’étire pendant une bonne partie du roman, leur tendresse l’un envers l’autre, sans nécessairement chercher à mettre de mots dessus, leurs regards, leurs gestes … Tout était parfaitement dosé. L’auteure n’a pas cherché à faire des personnages absolument lisses et parfaits. Ils sont juste vrais, avec leurs imperfections et leurs faiblesses, et ça les rend d’autant plus réalistes.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré cette romance que je vous recommande grandement car elle casse beaucoup de codes.

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