dimanche 23 janvier 2022

No Pain No Gain in Love - Marilou Sunny [Elise]



New AdultRomance

VF Lu en VF
VO No Pain No Gain in Love
1E Narrateur: 1ère personne du singulier
3P Nombre Narrateurs: 3 personnages
NNE One-shot


Resume
Depuis son retour de vacances à Sète, Jérémy souffre de la distance qu’Enzo met entre eux. Leurs rendez-vous se font de plus en plus rares et ont toujours la même finalité : sexe et rien de plus.

Lorsqu’il reçoit une proposition d’emploi dans une salle de sport réputée, sa situation professionnelle prend un nouveau tournant. Ce changement pourrait bien redistribuer les cartes. La devise de l’établissement n’y est d’ailleurs pas étrangère. No pain No gain devient son leitmotiv.

Reste à savoir s’il réussira à l’appliquer dans sa vie sentimentale…

Ce roman est un spin off de Summer’s song mais peut se lire indépendamment.


Je découvre le M/M à travers ce roman de Marilou Sunny, "No Pain No Gain in Love" qui relate l'histoire de Jérémy, un personnage que vous avez déjà pu croiser dans la série "Summer's song". Pas d'inquiétudes si, comme moi, vous n'avez pas lu cette série car "No Pain No Gain in Love" peut tout à fait se lire indépendamment.

Il est vrai que le résumé est volontairement assez vague, ce que j'ai trouvé intéressant car on découvre l'histoire au fil de l'eau). Je me suis demandée qui allait être le love interest, est-ce que ce serait Enzo ou une tierce personne, est-ce qu'il y aurait un triangle amoureux ... ? Bref, c'est plutôt agréable finalement de ne pas savoir tout de suite dans quelle direction on s'embarque avec cette histoire. Je peux prendre l'exemple du prologue dont on ne sait pas de qui il est le point de vue au départ, je ne l'ai appris que bien plus tard dans le récit.

Autre petit point agréable : l'histoire se déroule en France, dans notre très chère capitale, et ça fait plaisir. On vogue régulièrement entre plusieurs mêmes lieux et notamment la salle de sport Feel good dans laquelle va être amené à travailler Jérémy, notre personnage principal (un coach sportif comme Jerem' ou rien).

Je ne vais pas vous mentir, c'est un roman qui donne très chaud (les scènes de sexe sont très bien écrites et ne pourront pas vous laisser indifférent(e)s). De quoi réchauffer la température extérieure, c'est moi qui vous le dis ! Je ne suis habituellement pas très friande des nombreuses scènes de sexe détaillées mais elles ne m'ont pas dérangées dans ce roman car je trouve qu'elles étaient utiles dans la construction et l'évolution de la relation entre les personnages.

C'est une histoire avant tout remplie d'amour, de bons sentiments, de love, tout simplement (et pas seulement d'amour amoureux d'ailleurs). J'ai vraiment passé un bon moment de lecture avec Jérémy et j'ai apprécié découvrir son histoire. Je dois dire que pour un premier M/M (pour l'autrice, et pour moi), ce fut une franche réussite !

vendredi 17 septembre 2021

Rendez-vous à l'infini - Karine Vitelli [Elise]



ContemporainRomance

VF Lu en VF
VO Rendez-vous à l'infini
1E Narrateur: 1ère personne du singulier
1P Nombre Narrateurs: 1 personnage
NNE One-shot


Resume
Une aventure au cœur de soi-même.

La vie n’a pas toujours été tendre pour Chloé.

Pour se relever et tenir une vieille promesse, la jeune femme décide de partir au cœur de la jungle, en terre sauvage avec un guide aguerri pour seule compagnie.

À travers ce voyage, ce n’est pas seulement l’infini que Chloé va découvrir. Confrontée aux changements abrupts de température, aux insectes en tous genres et à une ascension des plus risquées, Chloé retrouvera petit à petit un but à son existence.


Wahou, je suis littéralement tombée sous le charme de cette romance que j’ai dévoré en seulement quelques heures. Je le savais. Rien qu’en voyant la couverture, je savais que ce roman allait me plaire car je suis toujours friande des histoires d’amour qui se passent en pleine nature. Le roman idéal pour vous évader et voyager en plein cœur d’une forêt tropicale !

Dès le premier chapitre, j’ai su que cette histoire allait être intense et forte en émotions. En effet, nous suivons Chloé dont le compagnon va mourir. Elle est à côté de lui, sur son lit d’hôpital et il lui donne rendez-vous à “l’infini”. “L’infini”, c’est un endroit que son compagnon affectionnait particulièrement mais très difficile d’accès : pour s’y rendre, il faut entreprendre une randonnée de huit jours et traverser une forêt tropicale. Mais cela n’effrayait pas le mari de Chloé, en véritable globe-trotteur, il adorait voyager et entreprendre des randonnées dans des endroits magnifiques. Le problème, c’est que Chloé n’est pas du tout comme lui, et c’est sans doute ce que pouvait lui reprocher son mari : il lui manquait ce grain de folie, il aurait aimé qu’elle ose prendre davantage de risques. Alors, avant de mourir, il lui demande de faire une promesse : celle de se rendre à “l’infini”.

« Dorénavant, le simple fait de respirer était douloureux. J'asphyxiais. J'avais perdu mon oxygène ainsi que la notice pour être heureuse. Comment vivre sans lui ? »


Vous vous en doutez (sinon, il n’y aurait pas d’histoire), Chloé va donc lui faire la promesse de se rendre à “l’infini” et d’entreprendre cette randonnée de l’extrême. C’est un véritable défi pour elle qui est casanière, qui aime le confort de son appartement, qui n’est pas du tout sportive et s'essouffle très rapidement. Elle va donc prendre contact avec une agence de guides pour faire ce voyage mais alors qu’elle souhaitait être accompagnée d’une femme, elle va se retrouver avec … un homme.

Maxan est le meilleur guide de l’agence, il pratique son métier depuis 12 ans, c’est un véritable passionné, féru de nature et de sensations fortes. Il a été rappelé au dernier moment alors qu’il devait partir en vacances pour faire cette randonnée de l’extrême avec Chloé. On peut dire que l’accueil n’est pas vraiment au rendez-vous et l'ambiance est très électrique entre les deux lors de leur rencontre. Entre Chloé qui se retrouve avec un homme alors qu’elle avait demandé une femme et Maxan qui voit ses vacances avortées, la semaine commence plutôt mal …

Et pourtant, ils vont devoir apprendre rapidement à se connaître et à se faire confiance pour pouvoir avancer et réaliser cette randonnée de l’extrême. Ce roman s’apparente presque à une histoire d’amour en mode survie, “à la Koh-Lanta” : ils vont devoir se nourrir exclusivement avec ce qui se trouve dans la nature, dormir dans cette forêt tropicale, cohabiter avec des animaux pas toujours très commodes, faire des heures de marche dans des conditions météorologiques pas toujours optimales …

« Mais qui avait dit que la vie était un fleuve tranquille ? Personne. La vie était un combat, une montagne à gravir, un Iron Man à finir, mais qui valait la peine d'être affrontée pour en sortir plus grand, plus robuste. »


“Rendez-vous à l’infini”, c’est vraiment la romance dépaysante par excellence ! Si vous voulez vous évader l’espace de quelques heures, voyager en plein coeur d’une forêt tropicale avec un ours mal léché et une jeune femme absolument pas sportive mais déterminée à réussir la promesse faite à son mari … ce roman est fait pour vous ! Franchement, j’ai trouvé qu’il n’y avait aucune fausse note, c’était simplement beau, touchant, attendrissant.

J’ai aimé le côté ours mal léché de Maxan, son côté strict, qui joue le chaud et le froid, essayant à la fois de garder une allure professionnelle alors que Chloé le touche, l’attire, lui fait éprouver des émotions et des sentiments qu’il pensait disparus depuis longtemps … Surtout, c’est une romance qui prend son temps, comme je les aime (#TeamSlowBurn) : tout est dans les gestes, les regards, les sous-entendus …

Je trouve également que le format assez court de ce roman en fait sa force (il fait moins de 300 pages) car il n’y a pas de temps pour des longueurs ou des dramas/rebondissements qui viendraient alourdir inutilement l'histoire. De fait, ça se dévore d’une traite en 3 ou 4 heures environ, c’est un régal !

Le seul petit point qui m’empêche d’avoir le coup de cœur, c’est que j’aurais aimé que la fin soit plus longue et notamment l’épilogue que j’ai trouvé trop court et qui se termine un petit peu abruptement. J’aurais aimé qu’il soit plus abouti mais c’est simplement un détail qui n’entache en rien le plaisir que j’ai eu à découvrir cette histoire qui transmet de beaux messages : profitons de la vie, chérissons-la et soyons reconnaissants de ce que nous offre la nature.

mardi 17 août 2021

Le Chant du Rossignol - Kristin Hannah [Elise]



Roman Historique

VF Lu en VF
VO The Nightingale
3E Narrateur: 3ème personne du singulier
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NNE One-shot


Resume
France, 1939.

Dans le village de Carriveau dans la Loire, Vianne Mauriac fait ses adieux à son mari qui part au front et se retrouve seule avec sa fille. Elle ne peut imaginer que les nazis vont envahir le pays. Pourtant, lorsqu'un capitaine allemand réquisitionne sa maison, elle est forcée d'accueillir un officier sous son toit. Et fait le choix de protéger sa fille avant la liberté de son pays...

Sa sœur Isabelle, 18 ans, a passé son enfance dans des pensionnats depuis la mort de leur mère, et son père décide de l'envoyer vivre avec Vianne. Mais son tempérament rebelle met en danger leurs vies à toutes. Isabelle décide donc de partir vivre à Paris, le jour de l'entrée des Allemands dans la ville. Impétueuse et pleine d'idéaux, elle s'engage très vite dans la Résistance sous le nom de code " Le Rossignol " et fait régulièrement passer des aviateurs anglais en Espagne.

Deux sœurs, deux destins et deux façons de survivre à la guerre et à l'envahisseur. Un grand roman sur l'amour, la liberté, les idéaux et sur le rôle des femmes pendant la guerre.


Cela faisait des années que j'avais envie de lire ce roman sans jamais vraiment oser sauter le pas. Puis c'est en le revoyant récemment dans une story Instagram que je me suis dit : "C'est le moment". Et ... pfiou. J'ai terminé ce livre en pleurant toutes les larmes de mon corps.

« Mais lorsqu'il la regarda - et qu'elle le regarda -, ils surent tous les deux qu'il existait quelque chose de pire que d'embrasser la mauvaise personne. C'était d'en avoir envie. »


Bien entendu, un roman sur la Seconde Guerre mondiale ne peut laisser personne indifférent. On sait tous ce qui s'est passé, les horreurs commises envers les Juifs (mais pas que). Mais ce roman est un très bel hommage à toutes ces femmes qui ont œuvré dans l'ombre, qui ont protégé leurs enfants (et ceux des autres), ont résisté ...

Franchement, c'est un des plus beaux livres sur la Seconde Guerre mondiale que j'ai pu lire. En vérité, je pense que tout le monde devrait lire ce livre. Il est important. Pour tous les Rossignols qui ont œuvré pendant la guerre.

Je suis d'autant plus ravie d'avoir lu ce roman maintenant car il fait aussi relativiser beaucoup de choses sur notre situation actuelle quand on réalise que nos ancêtres ont vécu ça il y a moins de cent ans ... Cela paraît inconcevable. D'autant que cela s'est produit chez nous, dans nos villes, dans nos campagnes. Je pense notamment à la ville de Brantôme qui est citée à plusieurs reprises dans le roman et qui est une ville que je connais parfaitement bien puisque j'ai grandi dans les environs.

« Elle se disait que c'était la guerre. Qu'il l'aimait vraiment, mais qu'il avait peur de cet amour, peur de la perdre, et qu'ils souffriraient plus encore s'il l'avait déclaré. Dans les bons jours, elle pouvait même y croire. »


Pour information, ce roman va être adapté en film et sortira en décembre 2022 ! Ce sont les soeurs Fanning (Elle Fanning et Dakota Fanning) qui ont été choisies pour jouer les rôles principaux. Deux soeurs dans la vie, deux soeurs à l'écran.

Elle Fanning interprétera Isabelle, la sœur résistante et Dakota Fanning interprétera Vianne qui voit son mari partir à la guerre et qui doit s'occuper de leur petite fille alors qu'un officier allemand vient cantonner chez elle. D'ailleurs, petite anecdote : ce sera la première fois que les deux soeurs partageront l'écran ensemble !

vendredi 30 juillet 2021

Mon voisin idéal ... ou pas - Penelope Ward [Elise]



New AdultRomance

VF Lu en VF
VO The Anti-Boyfriend
1E Narrateur: 1ère personne du singulier
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NNE One-shot


Resume
Entre mon cher voisin et moi, on ne peut pas dire que ça ait été le coup de foudre au premier regard.

Deacon est certes très séduisant et sympathique, mais les murs de notre immeuble sont fins, et ses nuits endiablées m’ont longtemps empêchée de fermer l’œil.

Jusqu’à ce que les rôles soient inversés.

Alors que ma fille ne cessait de pleurer, mon Casanova de voisin m’a proposé son aide. Qui aurait pu imaginer que ce tombeur se retrouverait chez moi, avec ma fille endormie dans ses bras ?

Au fil du temps, Deacon est devenu un ami proche, toujours présent pour nous. Jusqu’à cette nuit... Une nuit où nous avons franchi les limites de notre amitié. Et cela pourrait bien mettre en péril notre relation.

Deacon ne veut pas s’attacher à une femme. Des enfants ? Encore moins.

Il n’est pas fait pour moi.

Alors pourquoi est-ce que j’espère être celle qui le fera changer d’avis ?


Penelope Ward étant devenue une valeur sûre pour moi au fil des années, j’attendais donc la sortie de ce nouveau roman en français avec grande impatience. J'ai adoré “Love Online” qui était sorti l’année dernière, un an est passé depuis et quel plaisir de retrouver la plume de cette auteure.

Dans ce roman nous suivons Carys, une jeune femme de 24 ans, maman d’une petite fille de six mois, Sunny, et son voisin Deacon âgé de 29 ans. Deacon, c’est the anti-boyfriend (d’où le titre VO de ce roman), “l’anti petit-ami” en français si vous voulez : il enchaîne les conquêtes, ne veut pas se poser dans une relation sérieuse et devenir le petit ami de quelqu’un et encore moins avoir des enfants. De fait, une relation avec sa jolie voisine Carys est totalement inenvisageable mais une amitié après tout … pourquoi pas ?

Nous sommes ainsi dans le schéma du friends to lovers puisque Carys et Deacon vont très rapidement devenir amis, ce dernier étant au petit soin pour elle et son bébé, n’hésitant pas à lui ramener quotidiennement son café préféré du Starbucks du coin, à l’aider à faire ses courses, voir même à s’occuper de sa petite fille quand Carys a besoin de la faire garder. Deacon, c’est vraiment le good boy par excellence, pas le cliché du bad boy qui enchaîne les conquêtes. Certes, il ne veut pas se caser, ramène régulièrement une fille différente dans son lit mais il est l’archétype du good boy par excellence : gentil, serviable, aux petits soins, aussi bien pour Carys que pour sa petite fille de six mois.

« Ta passion est palpable. Ce n'est pas parce qu'on arrête de faire quelque chose tous les jours qu'on ne peut pas l'aimer pour autant. C'est en toi. »


Ce que j’aime particulièrement dans les romans de Penelope Ward, c’est qu’elle aborde toujours des sujets extrêmement touchants que l’on découvre au fil de l’histoire puisque ce n’est pas dit dans le résumé.

C’était le cas déjà dans “Love Online” qui est sorti l’année dernière et qui aborde aussi un sujet très touchant que l’on ne voit pas venir. Dans ce roman-ci c’est la même chose et c’est indubitablement ce qui fait la force et le charme des histoires de Penelope Ward : au-delà de “simples” histoires d’amour, elle nous raconte aussi des leçons de vie. Ici, elle va nous parler de différence et du regard que l’on porte sur autrui.

“Mon voisin idéal … ou pas” est donc un friends to lovers entre une maman célibataire et un good boy. Personnellement j’adore quand il y a des enfants dans les romances, je trouve que ça rajoute une touche encore plus mignonne et attendrissante et ici c’est le cas : voir Deacon interagir avec ce petit bébé de six mois, être au petit soin pour elle alors même qu’il ne veut pas avoir d’enfants plus tard … c’était juste trop mignon.

En bref, je n’ai pas été déçue par ce nouveau roman de Penelope Ward que je vous recommande si vous aimez tous les schémas mentionnés ci-dessus et si vous voulez découvrir une romance avec une belle leçon de vie. En attendant, rendez-vous en octobre pour découvrir le prochain roman de Penelope Ward en français, “Gentleman 9” (et en auto-édition cette fois-ci).

The Kiss Quotient - Helen Hoang [Elise]



ContemporainRomance

VF Lu en VF
VO The Kiss Quotient
3E Narrateur: 3ème personne du singulier
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NNE One-shot


Resume
Stella Lane est une jeune femme brillante pour qui les chiffres n’ont aucun secret. Si sa vie professionnelle est parfaitement épanouie et qu’elle adore travailler avec des algorithmes pour prévoir la consommation de la population, sa vie personnelle est plutôt un échec, à ses yeux et à ceux de sa mère. Elle est affectée du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, qui la tient éloignée des autres. Comment se faire des amis lorsqu’on cumule une grande timidité et une franchise un peu brutale ? Que l’on craint le contact des autres ? Quant à sa vie amoureuse… Elle est inexistante…

Stella comprend mal l’intérêt d’avoir un homme dans sa vie mais, curieuse et poussée par sa mère qui se désespère de la voir célibataire et sans enfant, elle décide de résoudre ce problème comme une équation mathématique : avec méthode et détermination. C’est pour cela qu’elle va avoir recours aux services d’un escort boy.


Une bonne lecture dans l’ensemble, intéressante de par son sujet traité, à savoir : l’autisme. Dans cette histoire nous suivons donc Stella atteinte du syndrome d’Asperger et dont la mère lui met la pression pour avoir des petits-enfants. N'ayant jamais véritablement eu de petit ami, Stella va donc faire appel à Michael, un escort pour lui apprendre les bases des relations amoureuses et du sexe.

J’avoue que j’avais peur du côté escort justement et des nombreuses scènes de sexe que cela pourrait engendrer. Toutefois, je dois admettre qu’il n’y en a pas énormément, pour mon plus grand bonheur, car toutes les scènes “d’initiation au sexe” m’ont laissée assez hermétique. C’est vraiment la façon dont fut traité le sujet de l’autisme qui m’a intéressée et je dois bien avouer que celui-ci est très bien abordé. En outre, il faut savoir que l’auteure, Helen Hoang, est atteinte du même syndrome que Stella donc ce personnage est largement inspiré de son propre vécu, ce qui confère une touche de réalisme.

« Toutes les choses qui font de toi une femme différente te rendent parfaite. »


Pour les personnes qui ne sont pas familières avec l’autisme, c’est un très bon roman pour aborder ce sujet, tout y est très bien décrit comme les sensations d'oppression et de malaise que Stella peut ressentir dans des lieux où il y a trop de monde ou trop de bruit, sa crainte à l’idée d’engager la conversation avec des personnes qu’elle ne connaît pas de peur de les blesser involontairement, son besoin de routine ou encore sa tendance à l’obsession. D’ailleurs, il y a une phrase que dit Stella dans le roman et qui résume parfaitement bien les choses : “Une conversation pour moi, c’est un champ de mines”.

D’ailleurs, ayant terminé récemment la série Netflix “Atypical” (qui traite aussi du sujet de l’autisme), j’ai forcément retrouvé des similitudes entre le personnage de Sam et celui de Stella mais aussi des divergences que l’auteure souligne d’ailleurs dans sa note de fin : les hommes et les femmes atteints d’une forme d’autisme ne vont pas se comporter de la même façon. Les femmes ont tendance à vouloir cacher leur trouble aux autres et essayer de se “fondre dans la masse” tandis que les hommes n’hésitent pas à se montrer tels qu’ils sont en société.

« Il savait que la situation était temporaire et que rien de tout ça n'était réel, que ça finirait mal, mais il avait fait ce qu'un escort ne devrait jamais faire. Il était tombé amoureux de sa cliente. »


Dans ce roman la culture vietnamienne est également mise à l’honneur puisque le personnage masculin, Michael, est vietnamien et j’ai trouvé ça vraiment très intéressant. C’est un homme qui pratique l’escorting depuis 3 ans pour pouvoir payer les factures qui s’accumulent. Michael n’est donc pas aisé et n’exerce pas le métier de ses rêves à savoir : être styliste et créer sa propre ligne de vêtements. A contrario, Stella vient d’un milieu mondain et très riche et elle exerce le métier qui lui plaît : celui d’économètre. On a donc aussi ce choc des cultures en filigrane du sujet de l’autisme qui est particulièrement intéressant. Michael ne se sent pas à la hauteur d’une femme comme Stella, il pense ne rien avoir à lui apporter (mis à part du sexe) et Stella pense également ne pas être à la hauteur pour un homme comme Michael à cause de son autisme.

Ce fut donc une très bonne lecture dans l’ensemble avec des sujets vraiment très intéressants et très bien traités. Je déplore juste la taille de la police d’écriture dans la version française chez Hugo Roman : elle est minuscule ! C’est vraiment désagréable, c’est la première fois que je vois un roman avec une police d’écriture aussi petite dans cette maison d’édition. D’ailleurs, à l’époque où il était sorti en grand format je l’avais acheté avant de le revendre directement sans le lire pour cette raison. Je me suis dit que j’allais attendre la sortie poche. Malheureusement, ce roman n’est jamais sorti en poche donc je l’ai finalement racheté en grand format. Même si je porte des lunettes pour lire, je dois dire que ce n’était vraiment pas confortable mais bon, ça reste un détail qui n'entache en rien le contenu du livre.

Pour information, une adaptation cinématographique de ce roman serait vraisemblablement prévue.

mercredi 3 mars 2021

Aurores boréales, Tome 1 : Changement de marée - Freya Barker [Elise]



New AdultRomance

VF Lu en VF
VO A Change in Tide (Northern Lights #1)
1E Narrateur: 1ère personne du singulier
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NE Suite: Aurores boréales, Tome 2 : Changement de vue


Resume
Quel impact cela aurait-il si tout devenait brusquement noir ? Pour Mia, un trajet en métro bondé change toute sa vie. Se retirer dans une région désertique l’aide à faire face à un monde soudain trop bruyant, trop turbulent. Confinée en toute sécurité dans un petit chalet sur le lac, elle n’est pas préparée au voisin qui emménage de l’autre côté de la baie.

Une blessure rédhibitoire pour sa carrière a définitivement mis Jared sur la touche. Sa réputation comme « Le Fonceur » ne survivra pas aux responsabilités imprévues qui l’attendent. Loin des yeux du public, il s’adapte à sa nouvelle réalité, sous l’observation silencieuse de l’ermite intrigante de l’autre côté du lac.


« La vie, c'est le désordre, et à moins de vouloir vivre seul sur une île, complètement coupé du monde, le désordre vous rattrapera toujours. »


J’ai adoré cette histoire d’amour touchante, attendrissante. Une romance adulte en plein cœur du Canada, une histoire d’amour qui sonne comme une évidence …

Dans “Changement de marée”, nous suivons Jared qui a 39 ans et est un ancien joueur de hockey désormais à la retraite. Il a décidé de fuir les médias et le star system et de se réfugier dans un chalet en pleine nature. C’est là qu’il va rapidement faire la connaissance de sa voisine qui habite le chalet en face du sien, de l’autre côté du lac. Cette voisine, il ne l’a aperçue que quelques fois et n’a jamais vraiment réussi à lui donner un âge. Il faut dire que Mia est une femme de 42 ans qui sort très peu et vit recluse avec son chien Griffin puisqu’elle souffre d’agoraphobie et est sujette à des crises de panique depuis un évènement qui l’a traumatisée quelques années auparavant.

Tout d’abord, je dois dire que j’ai été totalement dépaysée et charmée par le cadre de cette histoire : le Canada, des cottages, un lac, des balades en canoë et kayak … Le petit plus de cette histoire c’est aussi l’âge des deux personnages principaux : ils sont adultes. L’un a 39 ans, l’autre a 42 ans et je n’ai pas l’habitude de retrouver des personnages aussi âgés dans la romance et je dois dire que j’ai vraiment aimé ce côté plus adulte et mature. D’ailleurs, le premier chapitre du roman donne le ton (et donne très très chaud au passage).

En outre, cette histoire relate également un évènement dont je n’avais pas connaissance : la gigantesque panne d’électricité qui s’est produite le 14 août 2003 en Amérique. Nos deux héros ont vécu cet évènement, chacun à leur manière. Mais une chose est certaine : ils n’en sont pas ressortis indemne.

Enfin, j’ai été subjuguée par la plume de l’auteure que je trouve vraiment superbe ! Malgré tout, je n’ai pas eu un coup de cœur pour ce roman (c’est passé pas loin) car, selon moi, la romance est un peu trop rapide. J’aurais aimé que nos deux personnages prennent davantage le temps de s’apprivoiser et de se connaître mais c’est tout à fait personnel, j’aime les romances qui prennent vraiment leur temps.

En tout cas, ça ne m’a pas empêchée de dévorer ce roman et de me coucher à 3 heures du matin avec des étoiles dans les yeux. C’est le premier roman que je lis de Freya Barker mais certainement pas le dernier !

vendredi 26 février 2021

Road's End - Charly Reinhardt [Elise]



New AdultRomance

VF Lu en VF
VO Road's End
3E Narrateur: 3ème personne du singulier
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NNE One-shot


Resume
Vittoria est à court d’options. Perdue dans la région des Grands Lacs, seule sous la pluie, elle n’a plus que ce poste de serveuse au Road’s End pour tout espoir.

À tel point que Ford, le patron, ancien démineur blessé au combat, n’a pas le cœur de lui refuser cette embauche. C’est dans ce bar sans prétention, auprès de Ford, mais aussi de son frère Aaron, et du jeune Liam à l’histoire tourmentée, que Vittoria qui a grandi dans une prison dorée expérimente une toute nouvelle vie. Ford et elle ne viennent pas du même monde, c’est sûr... mais sous ses dehors bourrus et peu expressifs, le patron du Road’s End va se révéler de plus en plus attirant.

Ces deux-là ont-ils une chance de vivre leurs sentiments naissants, alors même que le lourd passé de Vittoria risque bien de la rattraper ?


Quelle surprise. Un schéma, certes, classique (une romance dans un bar entre le patron et la serveuse). Pour autant, j’ai été complètement happée par cette histoire qui sort complètement des sentiers battus.

Dès le départ, j’ai été frappée par la plume de l’auteure qui est absolument sublime. La narration à la 3ème personne du singulier pourra peut-être en dérouter quelques-uns au début mais je vous assure qu’on s’y fait très vite et que ça ne pose pas de soucis, bien au contraire.

Ford, le personnage masculin est le patron du bar “Road’s End”. C’est un homme bourru et silencieux, une sorte d’ours mal léché et je fonds toujours pour ce type de personnage. J’aime leur complexité et voir leur carapace s'étioler au fur et à mesure. Et puis, entre nous, Ford est plutôt charmant dans le genre grand brun barbu.

« On ne choisit pas toujours sa famille, n'est-ce pas ? L'important, c'est de s'en trouver une quelque part, comme on peut. De s'en choisir une. »


Pour autant, je pense que la plus grosse surprise de ce roman reste Vittoria, le personnage féminin. En effet, moi qui m’attendait à rencontrer une héroïne “classique”, je ne peux finalement la comparer à aucune autre parce qu’elle est unique. Elle est touchante, attendrissante, tellement douce et bienveillante. Alors non, elle ne ressemble pas aux héroïnes “classiques” que l’on retrouve habituellement dans la romance : Vittoria n’a guère d’expérience dans le domaine des relations amoureuses, elle passe son temps libre à dévorer des livres, elle s’habille de façon stricte et elle se rend à la messe chaque semaine. Vittoria, c’est vraiment la force de ce roman. Elle est tout simplement … elle. Tout à la fois unique, singulière, touchante et surprenante.

C’est une histoire qui permet de se questionner sur les préjugés que l’on peut porter sur autrui. Les personnages en sont remplis au début du roman mais vont tous apprendre à aller au-delà, à se découvrir, à s’apprivoiser et … à s’aimer.

« Les mots engagent, les mots font peur. Les mots peuvent faire souffrir. Car si rien n'est construit, on ne peut rien briser, n'est-ce pas ? »


Et parlant d’amour, j’ai été comblée par la romance qui prend vraiment son temps (vraiment, vraiment, son temps). Je suis une adepte de la romance slow burn et celle-ci, je peux le dire, en est une. La relation prend le temps de s’installer, les deux personnages principaux ne tombent pas amoureux au premier regard, bien au contraire. D’ailleurs, dès le départ Ford est franc : Vittoria n’est pas son genre. Mais, Ford n’est pas vraiment celui de Vittoria non plus.

J’ai adoré le vouvoiement entre les deux qui s’étire pendant une bonne partie du roman, leur tendresse l’un envers l’autre, sans nécessairement chercher à mettre de mots dessus, leurs regards, leurs gestes … Tout était parfaitement dosé. L’auteure n’a pas cherché à faire des personnages absolument lisses et parfaits. Ils sont juste vrais, avec leurs imperfections et leurs faiblesses, et ça les rend d’autant plus réalistes.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré cette romance que je vous recommande grandement car elle casse beaucoup de codes.