mercredi 19 décembre 2018

Une braise sous la cendre - Sabaa Tahir [Elise]



ComplotFantaisie

Vf Lu en Vf
VO An Ember in the Ashes
1E Narrateur: 1ière personne
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NE Suite: Une flamme dans la nuit


Resume
Autrefois l'Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l'empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d'écrire s'expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d'élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté... et sauver ceux qu'ils aiment.


INCROYABLE. Cet émoi pour une saga, je ne l'avais plus ressenti depuis presque deux ans, depuis ma découverte de "Un palais d'épines et de roses" de Sarah J. Maas.

Lorsque j'ai commencé "Une braise sous la cendre" de Sabaa Tahir, j'ai eu beaucoup de mal à me situer car il y avait beaucoup de personnages et l'univers imaginé par l'auteure est très dense et complexe. A ce titre, je dis "force et courage" à ceux qui lisent cette saga en version originale. Heureusement, petit à petit tout s'imbrique pour nous offrir un rendu juste époustouflant.

« La peur est ton ennemie seulement si tu acceptes qu'elle le soit. »


Ce roman est un maelström de pleins d'univers déjà connus. J'ai tout d'abord trouvé beaucoup de ressemblances avec "Hunger Games" dans le côté survie et dans la violence de certaines scènes. A d'autres moments j'ai pensé à "Divergente" notamment dans le fait d'affronter ses propres peurs. Par ailleurs, dans ce roman aussi on retrouve une méchante nommée la Commandante mais oubliez tout de suite Lévana de "Les Chroniques Lunaires" ou Amarantha de "Un palais d'épines et de roses", vous n'aurez jamais vu plus sadique que la Commandante. Je pense notamment à la scène où Laia lui emmène son thé avec deux secondes de retard et qu'elle se fait punir de quatre coups de fouet. La Commandante punit également par la douleur si jamais on lui pose une question, elle donne des coups de fouet pour une tâche sur une chemise et j'en passe.

« La vie n'est pas toujours ce que l'on pense qu'elle sera, dit Cain. Tu es une braise sous la cendre, Elias Veturius. Tu vas provoquer une étincelle et brûler, ravager et détruire. Tu ne peux pas l'empêcher. »


J'ai trouvé très original dans ce roman le fait de suivre deux points de vue. Tout d'abord il y a celui de Laia, une esclave au service de la Commandante, puis celui de Elias qui est un soldat d'élite qui va subir quatre épreuves d'une horreur sans nom. Deux personnages donc dans des situations complètement différentes si bien que j'avais l'impression pendant une bonne partie du roman de suivre deux histoires, deux parcours bien distincts mais qui finalement menaient un même combat commun : la liberté. Laia et Elias veulent tout deux sortir des griffes de l'Empire pour retrouver leur liberté, ce qui ne sera pas sans risques. J'ai beaucoup aimé que durant un bon moment, Laia et Elias ne se voyaient jamais et d'ailleurs dans toute la première partie du roman ils ne se rencontrent pas et de manière générale il y a très peu de scènes ensemble dans ce roman. Cependant, la fin de ce tome laisse présager qu'ils vont vivre de nombreuses choses ensemble dans le deuxième tome donc je jubile d'impatience rien qu'à l'idée de lire la suite !

« La peur peut être bonne, Laia. Elle peut te maintenir en vie. Mais ne la laisse pas te contrôler. Ne la laisse pas semer le doute en toi. Lorsque la peur prend le dessus, combats-la avec plus puissant qu'elle : ton esprit. Ton cœur. »


Autour de ces deux personnages principaux gravitent une multitude de personnages secondaires comme Hélène, la meilleure amie de Elias. J'ai eu beaucoup de mal à cerner son personnage donc j'attends le deuxième tome pour la découvrir car je sais que nous aurons droit à son point de vue dans la suite. Nous avons également Marcus et Zak les jumeaux et ma petite Izzi d'amour que j'ai trouvé tellement adorable, j'ai hâte de la retrouver dans la suite ! La Cuisinière est quant à elle assez mystérieuse.

« La vie est faite de millions de moments qui ne veulent rien dire. »



J’étais tellement accro à cette histoire et intéressée que je suis même allée chercher sur Internet la traduction d’une phrase que Elias dit à Laia en sadhese (lors de la fête de la Lune). Comme il s’agit d’une langue fictive, il n’y a pas de traduction. Cependant, Sabaa Tahir a répondu la chose suivante : “La seule chose que je peux dire à ce sujet, c’est que si Laia savait ce que Elias a dit, elle serait à la fois intriguée par lui, et en même temps en train de le frapper”.

« Mais toute la beauté des étoiles n'a aucun sens quand la vie sur terre est aussi horrible. »


J'ai l'impression d'avoir vécu une aventure intense pendant quatre jours durant lesquels cette lecture m'a suivie. Je pense que ce livre devrait être lu par tous les fans du genre sans exceptions et par les adeptes de "Hunger Games", "Divergente" et "Un palais d'épines et de roses". Pourtant, il a su se démarquer à sa façon pour dépasser dans mon cœur les plus gros best-seller de la littérature que je vous ai cité juste au dessus.

« Laia. tu es pleine de vie, de noirceur, de force et d'esprit. Tu fais partie de nos rêves. Tu brûleras, car tu es une braise sous la cendre. C'est ton destin. »


Ce qui fait la différence ici c'est la brutalité. Dans "Une braise sous la cendre", Sabaa Tahir ne ménage rien. Oubliez les beaux palais avec de beaux princes. Ici, vous êtes constamment sur un champ de bataille, à affronter vos pires cauchemars. Je ne savais jamais à quoi m'attendre, je craignais toujours le sadisme de la Commandante et jusqu'où était sa limite. Vous trouverez dans ce roman de l'esclavage, de la lutte et des combats à mort tout cela dans un cadre désertique. C'est d'ailleurs un autre point que j'ai adoré. Dans ce roman on se retrouve en plein désert avec ses dunes, ses tempêtes de sable et c'était complètement immersif !

J'ai adoré le fait que la loyauté et la liberté jouent une grande part dans cette histoire ! D'ailleurs à ce titre je pense à Elias qui est tellement merveilleux comme garçon. Je pense que certains Bookboyfriend ont du soucis à se faire avec Elias Veturius !

« Ne fait pas de promesses dont tu ne connais pas le prix. »


Pour conclure, "Une braise sous la cendre" de Sabaa Tahir conclu merveilleusement bien mon année livresque 2018. J'ai eu un coup de foudre pour cette histoire dont je compte demander la suite pour Noël.

C'est une histoire brutale, dure, habillement tissée de magie, de mythes (les djinns, les éfrits, les goules etc), de trahison, de loyauté mais surtout de liberté.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire