mercredi 26 août 2020

L'inconnu de l'ascenseur et moi - Sophie S. Pierucci [Elise]



New AdultRomance

VF Lu en VF
VO L'inconnu de l'ascenseur et moi
1E Narrateur: 1ière personne
2P Nombre Narrateurs: 2 personnages
NNE One-Shot


Resume
De jour comme de nuit, tous les coups sont permis !

Le jour où Charlyne se retrouve coincée dans l’ascenseur avec un inconnu… elle panique.

Il est grand, musclé, ne montre pas son visage, sent beaucoup trop bon… et en plus, il est sarcastique !

L’attirance est puissante, irrésistible… mais il la fuit. Tout les oppose, pourtant Charlyne refuse de baisser les bras : après tout, ils sont voisins !

Et il n’a encore rien vu…


Après mon énorme coup de coeur pour “My stepbrother : L’Initiation” de Sophie S. Pierucci, je me devais de lire ce roman qui a été son premier succès chez les éditions Addictives (succès tel qu’il est même sorti en audiobook sur la plateforme Audible). Malheureusement, si j’ai retrouvé la patte de cette auteure qui a le don de créer des romances avec des personnages originaux qui sortent du lot, je reste globalement déçue par cette histoire …

Parlons d’abord du plus gros point positif de ce roman : Matthew. Le personnage masculin, c’est clairement le point fort de cette histoire car il est atypique et se démarque clairement de tous les autres personnages que l’on peut croiser dans de la new romance. Tout d’abord, il est marqué physiquement à la suite d’un accident qui a laissé des traces sur une partie de son corps et de son visage si bien qu’il ne sort jamais sans son cache-cou qu’il remonte jusqu’à son nez et sans son sweat à capuche pour cacher le haut de son visage. Ca, c’est le premier point qui distingue Matthew de tous les autres personnages habituels : il a des cicatrices, et pas seulement intérieures mais aussi physiques.

Deuxième point : il est simple. Sincèrement, vous en croisez souvent vous des mecs milliardaires cloîtrés dans leur tour d’ivoire ? Personnellement dans la vie de tous les jours je n’en croise jamais. Et bien avec Matthew, vous aurez l’impression de pouvoir le croiser en allant faire vos courses parce que c’est un homme simple, un mec tout ce qu’il y a de plus normal et bordel qu’est-ce que ça fait du bien de pouvoir se dire “Il peut exister, je peux le croiser”. En effet, Matthew travaille dans une poissonnerie avec son oncle. Vous imaginez donc bien que ce n’est pas le patron hyper bien fringué et propre sur lui. Non, Matthew rentre chez lui avec des effluves de poisson, sa voiture sent le poisson et je crois n’avoir jamais croisé un personnage aussi simple et “réel” que Matthew. Et c’est bien là le talent incroyable de Sophie S. Pierucci de toujours dépeindre des personnages atypiques (il n’y a qu’à voir Cassiopée dans “My stepbrother : L’Initiation).

Mais Matthew, il a également un rêve : faire le tour du monde pendant un an à bord de son voilier. J’ai trouvé ce rêve très beau et touchant et ça permet d’aborder une question intéressante : dans un couple, doit-on se priver de réaliser ses rêves pour la personne que l’on aime ? C’est un questionnement que j’ai déjà été amenée à me poser et que je me pose encore aujourd’hui dans la mesure où mon compagnon sera susceptible d’avoir l’opportunité de partir un an à l’étranger dans le cadre de son boulot. De fait, je ne pouvais que comprendre les questionnements de ce jeune couple que forment Charlyne et Matthew et surtout : je comprenais Charlyne. Je la comprenais tout simplement parce que j’ai eu les mêmes questionnements qu’elle, les mêmes craintes (cf : les tahitiennes xD).

J’ai également aimé à quel point ce roman aborde délicatement le sujet des préjugés et du regard que l’on porte sur autrui, que ce soit à travers le personnage de Matthew qui ne sort jamais sans camoufler son visage, de crainte qu’on ne le dévisage comme si c’était une bête de foire ou qu’on ne lui pose des questions indiscrètes. Mais ce roman parle également des préjugés au travers du personnage féminin, Charlyne, qui est strip-teaseuse et qui doit, elle aussi, se farcire un bon nombre de préjugés et de remarques désobligeantes sur son métier (bah oui, c’est bien connu que toutes les strip-teaseuses sont forcément des Marie-couche-toi-là, c’est ironique hein).

De fait, avec tous ces éléments, ce roman avait un potentiel énorme. Malheureusement, il a été gâché selon moi par une romance beaucoup trop rapide … C’est vraiment rédhibitoire avec moi, lorsque les personnages se sautent dessus trop rapidement, je finis inlassablement par décrocher avant la fin et c’est ce qui s’est passé avec ce roman et j’en suis la première déçue et peinée … J’aurais aimé plus de jeux dès le début, plus de distance de la part de Matthew, qu’il reste le “voisin égorgeur” plus longtemps avant de passer à “l’amant ténébreux”.

Je dois également ajouter le fait que, selon moi, le début du roman souffre cruellement d’un manque de chapitres du point de vue du personnage masculin. J’aurais vraiment préféré avoir des chapitres avec des points de vue alternés dès le départ parce qu’arrivée à la page 119, il n’y avait eu qu’un seul chapitre du point de vue de Matthew.

Enfin, j’aurais bien voulu un spin-off sur Vic (la meilleure amie de Charlyne) et Samuel (le barman du club de strip-tease où les filles travaillent). J'adore les petites piques qu'ils s'envoient, ça ferait une très jolie romance "enemies to lovers" mais il me semble que ça n’est pas prévu malheureusement.

Même si “L’inconnu de l’ascenseur et moi” est une lecture mitigée pour moi, je recommande tout de même à tous les amateurs de romance de lire du Sophie S. Pierucci parce qu’elle propose toujours des histoires qui sortent du lot grâce à des personnages singuliers. C’est le cas ici avec Matthew mais également dans “My stepbrother : L’Initiation” où le personnage féminin est plutôt atypique !

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